« Structurelle ou conjoncturelle, la violence nous guette dans le présent de nos vies, grandit un peu plus tous les jours. Une violence qui nous empêche, cette violence qui nous exclut, jusqu’à détruire l’humanité qui est dans chaque être »
Bouba Landrille Tchouda
Un projet artistique participatif
Pour ces trois années à venir, la compagnie Malka investira la question de la violence sous des angles multiples et singuliers. Avec le concours du dramaturge belge Olivier Hespel et du vidéaste grenoblois Mohamed Athamna, le chorégraphe Bouba Landrille Tchouda souhaite sonder les mécanismes qui peuvent nous amener petit à petit vers une forme de marginalité, nous exclure, nous mettre à l’écart de la société.
Avec ce nouveau projet artistique, nous engagerons un processus expérimental de création au cours duquel des situations de violences vécues ou de confrontation à l’autre (dans sa différence) pourront alimenter la production d’un langage poétique. Destiné en priorité à un public amateur de pré-ados, ados et jeunes adultes, scolarisés ou non, les participants seront invités à mobiliser leur corps « poétique », celui qui parle, celui qui s’exprime en dehors de tout acte de violence. Notre ambition vise à stimuler un certain regard, une attitude critique et constructive, mobiliser la créativité des participants et contribuer à leur développement personnel.
Ce projet sera rythmé par des ateliers d’écriture et des ateliers chorégraphiques, traversés par une démarche vidéographique. Les ateliers d’écriture seront pensés comme nourriture du mouvement tandis que la vidéo interviendra comme une sorte d’alter-ego (miroir), élément intégré dans ce processus de réflexion et de création.
Dans son déroulement, nous aborderons ce mécanisme et cheminement vers la violence en trois volets, avec l’objectif pour chacun d’eux de créer et donner à voir une forme spectaculaire pluridisciplinaire.
1 | Des corps dans la ville
2 | Les gens d’à côté
3 | autres ailleurs
Nous partirons d’une forme matricielle laquelle, en fonction des singularités des participants amateurs, ouvre sur des réalisations et des restitutions témoignant de la diversité des expériences de chacun. Pour pouvoir mener à bien ce projet, un groupe d’une vingtaine de personnes maximum sera constitué sur la base du volontariat, ceci afin de viser à la cohésion du groupe.